Nos essais en permaculture

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Bonjour les cocos,

Depuis quelques temps je vous parle régulièrement de mon potager et de ma formidable découverte qu’est la permaculture. (Relisez mes articles Les petites joies #7, #9 ou #12 ou encore celui sur Mon organisation zéro déchet.

Avec mon G. Nous nous sommes passionnés sur le sujet, nous demandant comment en mettre en œuvre les principes dans notre jardin de ville ! Vaste chantier, vaste découverte qui nous a pris pas mal de temps et de lectures mais qui est loin d’être achevée. La première raison, c’est que la permaculture, c’est découvrir la nature et ses richesses et l’on n’a jamais fini. La deuxième raison, c’est que nous avons un rythme très chargé et donc n’y passons pas autant de temps que nous le souhaiterions !

Cet article peut vous sembler étonnant dans mon blog mais il participe à notre désir, dans la « famille Pimprelys », de vivre un peu plus connectés à la nature. C’est d’ailleurs dans cette idée là que je pratique beaucoup la récup et le recyclage parce que je trouve épuisant (pour moi et les ressources !)  et pas créatif d’acheter toujours du neuf !

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Énorme potiron Terra Botanica

Nous avons eu la chance au début de notre mariage, il y a près de dix ans (déjà ???!!!) de vivre dans une famille vivant en autosuffisance. Je crois bien que cette expérience nous a marqués à vie et y est pour beaucoup dans notre quête de sens. Ils vivaient de leur micro ferme avec quelques animaux, des plantations. Apprenant à manger les plantes comestibles non plantées ou faisant du troc avec leur voisins, comme c’était édifiant ! Évidemment, l’engouement actuel pour le zéro déchet, l’encyclique Laudato Si ont continué chez nous ce désir !

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Avec humilité, je dois dire que nous sommes loin de vivre de manière exemplaire. A commencer par le fait que nous sommes un peu bobos dans notre mode de vie simplement parce que nous ne vivons pas dans un milieu rural mais néanmoins, nous essayons d’avancer ! Et ça, je crois que c’est important.

J’aimerais vivement partager avec mes lecteurs qui sont intéressés par la permaculture. En attendant, je vous partage un peu de nos tatonnements, de nos essais au potager !

La plupart des photos sont prises chez nous, sauf mention contraire (et beaucoup à Terra Botanica).

Notre compost

Avant même de débuter les travaux, nous avons installé un bac à compost dans notre jardin. Assez près de notre cuisine pour ne pas nous lasser d’aller vider le saladier quotidiennement, pas trop près pour les odeurs. En realité, il n’a jamais senti malgré tout ce que nous y déposons. Je n’ai jamais été dégoutée par les vers de terre donc je me réjouis quand ça grouille. En revanche, je ne me fais pas aux multitudes de mouches qui en sortent l’été. Pourtant, ça ne m’y fait pas pour autant renoncer !

Nous alternons les déchets de cuisine avec les tontes et déchets de jardin, du carton (non traité non imprimé) dont les vers raffolent. Mon G. aime beaucoup y plonger ses mains lorsque tout cela s’est décomposé en une terre très riche, épaisse et noire. Quel plaisir ensuite de la disséminer sur nos plantations !

Notre potager en permaculture

Surface et design

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Nous avons choisi un espace d’une vingtaine de mètres carrés et y avons dessiné des espaces rectangulaires. Cela a été une grosse difficulté car nous rêvions d’un joli mandala mais ça n’est clairement pas adapté à la surface de notre jardin ! Si vous ne savez pas ce qu’est un mandala en permaculture, tapez ces deux mots clefs sur un moteur de recherche, vous verrez de bien jolis exemples.

La terre

Quand la terre est pauvre, il est fortement conseillé de faire des buttes. Ces buttes de permaculture sont faites d’une spuperposition de paillage, bois, terre, branchage. Il existe différents types de butte. Cela signifie que nos plantations vont pousser sur ces couches et non sur la pauvre terre.

Les buttes de Terra Botanica :

Il y a quelques années, nous avions collecté des buches en vue de faire des buttes. Puis, finalement, notre terre étant assez bonne, nous avons commencé sans butte. Les bûches sont restées dans un coin. Finalement,nous réalisons que notre terre étant très sableuse, l’eau s’écoule et il y a donc énormément d’écoulement d’eau et donc besoin d’arrosage (contraire au principe de permaculture). Si nous souhaitons maintenir une humidité dans le sol, il nous faut procéder autrement. Nous avons donc superposé directement des cartons, sous lesquels nous disposons directement nos déchets de cuisine. (Sous les cartons pour l’esthétique et ne pas avoir visuellement un jardin poubelle !). Les cartons sont recouverts de pomme de pin. Rien n’est planté dessus pour le moment, c’est un « rectangle essai ». Il faudrait encore rajouter de la terre. Mais ce qui est fou, c’est la vitesse à laquelle les déchets ménagers se transforment en terre !

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Le paillage est pratiqué chez nous depuis cette année avec la tonte du jardin, les déchets de haies broyés…

Nos plantations

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La récolte des PDT. Une vraie chasse aux trésors pour les enfants !

Ce qui a marché

  • Carotte. Magnifique récolte une année, maigre la suivante !)
  • Oignon blanc. Cela donne bien
  • Pomme de terre. Très belle récolte. Je n’en ai pas racheté depuis plusieurs mois malgré notre grosse consommation
  • Salade verte. Les plants sont donnés par notre voisin donc je les plantes mais cela demande beaucoup d’eau donc pas très « permaculturel » !
  • Roquette. Je raffole de la roquette qui pousse comme du chiendent pendant six/huit mois de l’année. Le bonheur !
  • Radis. Différentes espèces dans le jardin. Cela pousse bien à condition que notre compost soit fin.
  • Tomate. Les récoltes sont toujours meilleures pour les tomates cerises que pour les grosses qui sont pourtant les meilleurs. Elles étaient toutes tutorées avec des bambous et le pied sauvage (issu de graines du compost ?) non tutoré est celui qui a le plus donné… Peut-être est-ce à envisager pour l’an prochain. J’ai fini les tomates vertes en cuisinant de délicieuses confitures de tomate verte/pomme/rhum/vanille !
  • Framboise. Situées dans un espace très (trop ?) confiné, car il paraît que ça s’étend trop. Finalement, les pieds donnent mais très peu. Si vous avez des conseils, je suis preneuse.
  • Feijoa. Nous avons planté deux arbres à Feijoa pour créer des haies comestibles petit à petit. Tout jeune, il n’y a que 2 fruits cette année que j’ai hâte de déguster !
  • Potimarron. Nous avons chaque année quelques potimarrons. Rarement plus d’un par pied. Ca n’est pas bien rentable si l’on voit la surface couverte par les pieds rampants. J’essaie de les faire grimper en hauteur au maximum.
  • Citrouille. Nous avons plusieurs très belles citrouilles cette année. A nous les bons potages et autres choses de ce genre !

Nos essais infructueux

Pour cette catégorie de plante (et même pour les précédentes), je suis preneuse de vos conseils en exposition, association, espacement et autre qui nous permettraient enfin de récolter !

  • Épinard. Nous avons acheté des graines d’épinards « immanquables ». Pour ne pas nous vexer, on aurait pu éviter ce dernier mot sur l’emballage car depuis deux ans, impossible d’en faire pousser. Ça sort et mesure 2 cm max ! C’est bien, cela apprend l’humilité !!!
  • Rhubarbe. Je crois qu’elle n’avait pas aimé le gel l’an dernier. Elle est sortie de terre mais n’a pas grandi
  • Concombre et courgette. Première année. Les pieds ont poussé, rampé mais ont oublié de donner des fruits, haha !
  • Fraise. Une fraise par pied et par année sur les quatre pieds plantés. Chacune mangée par un oiseau (ou mes filles ?!), il ne reste pas grand chose à déguster !
  • Carotte. Selon les années, belles et mauvaises récoltes, mais nous les avons changées de place. Est-ce la cause ? Comment alors pratiquer la rotation des cultures ?!!!
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Mini carottes. Pas top la récolte. J’ai fait des galettes et soupes avec les fanes !

Les pousses sauvages ou déjà plantées

  • Nous mangeons aussi beaucoup le pourpier qui pousse sauvagement dans notre jardin.
  • J’avais vu que le plantain est comestible mais je ne sais trop comment l’utiliser (des idées ?)
  • Nous avons aussi la chance d’avoir un figuier qui donne de micro figues
  • Notre cognassier du Japon fait des fleurs magnifiques et je fais des confitures ou fruits très sucrés en bocaux avec les  fruits comestibles uniquement cuits.
  • Nous assaisonnons évidemment nos plats de romarin, sauge, thym, thym citron, ciboulette, basilic (acheté en pied et planté mais jamais bien beau), sarriette et aneth. Quel bonheur, je ne m’en lasse pas.

Quelle joie chaque fois que nous mangeons et/ou cuisinons à base de produits du jardin. J’en tire un vrai plaisir et de la fierté !

Je crois avoir épuisé l’énumération de mon jardin. Après avoir lu des livres sur le sujet (dont le tout simple « Débuter son potager en permaculture de Nelly Pons), regardé les vidéos du Bec Helloin, nous envisageons de vivre une semaine en famille à Notre Dame du Chêne dans la Sarthe. Cela nous permettra d’approfondir le sujet !

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Marché d’Auch

J’espère que je ne vous ai pas perdus ! Je vais vous laisser là en vous redisant combien je serais heureuse d’en discuter avec vous, d’échanger sur vos pratiques, vos rêves, vos idées. Même ceux qui n’ont pas de jardin, aimeriez vous cultiver ? Récolter ?

Le temps est ensoleillé ou pluvieux ? Quelle importance, vos plantes ont besoin des deux ! Donc belle journée à vous.

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4 Comments

  1. says: martine

    j’aime bien cet article même si je n’ai pas de jardin juste un grand balcon (enfin 1 petit et un plus grand) j’avais suivi une animation sur la permaculture à « la maison de l’environnement « près de chez moi et c’est vrai que c’était très intéressant, tu as tout de même bien récolté ! j’aime le potimarron j’en achète toutes les semaines en automne et hiver sur le marché.
    bonne journée

    1. says: Dounette

      C’est déjà tellement génial d’avoir un petit balcon ! Il y a des gens qui les couvrent de végétation et de plantation et qui arrivent à beaucoup récolter mais il faut s’y laisser un petit coin repas tant c’est agréable, aux beaux jours ! Moi aussi, je suis fan de potimarron !!!

  2. says: Mounette

    Chez nous, nous essayons de faire un compost mais il faudrait le travailler pour qu’il se transforme mieux. Au printemps., nous avons la joie d’y voir pousser pieds de tomates, de potirons et potimarrons ainsi que butternuts, résidus des graines jetées après épluchage, Une récolte sans avoir travaillé !

    1. says: Dounette

      Quand on a de la place, c’est génial d’avoir un énorme compost à ciel ouvert ! La meilleure chose pour qu’il se transforme mieux est de mélanger les différents apports (déchets de cuisine avec feuilles du jardin, tontes, cartons non imprimés) ! Bonne dégustation en tout cas, j’arrive !

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